L’action se passe en Charente, à Soyaux plus précisément une banlieue d’Angoulème en Décembre 2006.
Avec ma famille recomposée nous nous sommes installé dans un hameau proche de Dignac depuis Aout 2005, nous étions un couple de RMIstes avec deux enfants de 5 et 6 ans en recherche active d’un emploi. Les deux enfants ne sont pas de moi même si je le croyais sincèrement quand ils sont venus au monde.
C’est une autre histoire mais pas celle que vous imaginez… J’y reviendrai.
Très rapidement, ma compagne Nathalia Bondébarra (NB) a trouvé du travail. Ce fut un peu plus long pour moi mais, grâce à ManPower, j’ai décroché une mission de 6 mois chez Leroy-Somer, le Michelin Charentais. Mission : gérer l’intranet et servir le café.
Pour pas mal de chefs, cette dernière était de loin la plus importante.
J’ai optimisé l’intranet, j’ai filé un coup de main à mon collègue de la PAO puis j’ai trouvé le temps de leur faire une démo de projet d’usine virtuelle en 3D. La démo a été validée et ma mission d’intérim de 6 mois reconduite avec une augmentation.
Mon chef, Jean Michel Lerouge N°8 du groupe, m’a alors fixé une dead-line un peu tendue afin de présenter la visite virtuelle pour un salon en Chine.
J’ai expliqué que sans machines ce ne serait pas possible. C’est la que Roland Dautrey N°5 du groupe rentre en scène (il m’avait vu travaillé et questionné à une pause café). Il me fournit 5 PC pour monter une ferme de calcul. Mon travail était fini mais pour une animation 3D, il faut du temps de calcul machine afin faire les rendus.
A la fin, j’avais l’autorisation de travailler de nuit pour monter les vidéos. Je l’ai fait 3 fois avec un dispositif autour du cou dans le cas où je tombe de fatigue. C’était peu banal pour le service publicité et j’étais pas peu fier quand le syndicaliste Fo venait me saluer la nuit avec respect, lui qui avait toujours un petit pic pour les planqués du bureau.
Mais je me suis planté, je n’ai pas pu finir à temps. 😡
Au vu de mon investissement, personne ne m’en a tenu rigueur. Mon chef m’a imposé une semaine de vacances et confirmé que j’étais recruté en CDI.
Je me suis retrouvé totalement désœuvré (enfants à l’école, femme au travail) et très déçu. C’est là que je me suis mis en tête d’aller prier à la mosquée de Soyaux. NB a des origines marocaines et j’étais déjà très intéressé par le soufisme.
Je prends ma voiture, je me gare au niveau des restos du cœur que nous fréquentions en arrivant en Charente. Je demande au premier Maghrébin que je rencontre où se trouve la mosquée.
Un quinquagénaire me prend par la main et m’y guide. Sur le moment je me sens un peu honteux de tenir sa main mais je le suis.
Une fois à l’intérieur, j’entends un premier prêche d’un vieux qui s’exprime en arabe ou dans un mauvais français. Puis vient un prédicateur en tenue wahhabite qui lui s’exprime dans un français parfait et une éloquence certaine. Je suis séduit.
A la fin je patiente avec quelques uns autour du wahhabiste, en sortant je me souviens du regard désolé du quinquagénaire qui m’avait accompagné. Certainement désolé de me voir pris sous la coupe du fondamentaliste.
Je me suis ensuite rendu à cette mosquée plusieurs fois par semaine 🕌.
A chaque fois Llès (le prédicateur) prenait le temps d’un échange avec moi et son fidèle, un blanc un peu simple d’esprit qui le suivait partout. Je me suis converti en leur récitant la profession de foi avec la conviction d’entrer dans une communauté attaquée mais qui avait la parole de Dieu.
Au bout de deux semaine je faisais les 5 prières à la perfection mais ne dormait presque plus, symptôme d’un début de crise, 2h de sommeil et réveil en pleine forme.
Je suis retourné chez Leroy-Somer pour signer le contrat de travail complet. Suite à ma mauvaise gestion du délai, ils ont pris l’initiative de mettre sous la responsabilité du Technicien PAO, ce qui n’avait pas de sens puisque j’étais technicien Multimédia.
Vexé et en crise, je décide de démissionner dans la foulée.
Puis je reprends mes échanges avec Lles. Il était très bon, je pense qu’il a parfaitement analysé mon état, il m’a accompagné au moins aussi bien qu’une infirmière psy l’aurait fait. Il connaissait visiblement la conduite à tenir, ne pas me contrarier, me piloter en douceur.
Et la où il m’a amener en douceur, en quelques jours, c’est à piloter un avion, ni plus ni moins. C’était le Djihad, j’étais prêt dans ma tête tout comme son disciple blanc attardé l’était aussi. ✈️
Heureusement pour moi, il a commis une faute, ne pas connaître NB. En effet, après en avoir discuté avec Lles, j’ai décidé de demander à NB de se voiler.
Autant elle n’avait pas réagit sur mon changement de comportement et ma conversion de ces derniers jours, juste un peu perplexe, autant là elle m’a balancé une bonne calotte, filé un Tranxène et appelé mes parents qui m’ont fait hospitalisé.
Fin du Game. Retour à Aurillac, moi d’abord puis ma petite famille.
C’est la seule hospitalisation que j’aurai connu durant les 14 années passées à la tête de ma famille recomposée. Cette crise aurait pu très mal finir sans la bonne réaction de mon entourage.
Mais une seule crise en 14 ans alors que je ne prenais quasiment pas de traitement contre 12 entre 2017 et 2021 alors que j’étais sous traitement régulier mais célibataire.
👉 L’amour est un des meilleurs Thymorégulateurs, ça méritera un post dédié 🙂
Après cette épisode, je ne suis pas retourné dans une mosquée sauf pour la mort de mon Mahdi en 2012 mais là encore c’est une autre histoire, déjà racontée ailleurs, j’y reviendrai certainement.
Suite à cet épisode je suis devenu autant islamophobe qu’islamophile. Je hais l’islamisme mais reste fasciné par l’Islam et le phénomène Religieux en général. Je le canalise dans une passion et une forme de culte pour le Pape Gerbert, le Pape de l’An Mil, Mathématicien et Philosophe, « le Pape qui aimait l’Islam » pour reprendre le titre de l’ouvrage que lui a consacré l’historien égyptien Ahmed Youssef.
Conclusions pour la DGSI et la psychiatrie :
Il est évident que les recruteurs islamistes connaissent très bien les maladies mentales et les conduites à tenir. Il est même envisageable qu’ils connaissent les discours à proférer à distance pour inciter le passage à l’acte de malades mentaux islamistes.
Alors que ses budgets son dégradés et qu’elle doit faire face à un afflux de demandes, la Psychiatrie est régulièrement attaquée pour ne pas savoir garder ses fous dangereux. Au-delà du fait que le risque 0 n’existera jamais, il y a aussi une nouvelle approche du soin à tenir face à des malades mentaux islamisés. Pour ces cas particuliers, il est indispensable de procéder à une dé-radicalisation qui doit faire partie intégrante du soin.
Si vous vous contentez de traiter la crise d’un patient psychotique islamiste et qu’à la sortie, il refuse de serrer la main aux femmes, vous pouvez être à peu prêt certain qu’il reviendra uniquement sous contrainte après avoir commis un nouvel acte de violence au nom de Dieu.
Dans l’intérêt de ces patients islamisés, il faut apporter une réponse globale. Des centres de déradicalisation qui traiteraient l’aspect maladie et la radicalisation seraient utiles.
A défaut, il va se passer dans l’hôpital ce qu’il se passe dans les prisons avec un prosélytisme poussé. C’est en cours, déjà en 2002, quand j’ai fréquenté quelques jours les urgences psychiatriques de Bordeaux, l’étage du service était réservé aux musulmans. Malgré de nombreuses tentatives (en crise je respecte peu les ordres autoritaires, je les prends comme des consignes à contourner), je ne suis pas arrivé à y accéder. A chaque fois j’étais repoussé plus ou moins fermement.
Merci au grand black dreadé et à sa copine Pauline de m’avoir pris sous leur aile et expliqué gentiment la première règle du lieu à savoir : « On ne monte pas ». Je conserve un souvenir flou mais sympathique des jours suivants.
Et BIG UP aux métallos de chez Leroy, le fleuron industriel Charentais. J’espère que le nouveau repreneur va donner un nouveau souffle au fleuron industriel Charentais, pour vous et pour mes finances, j’ai toujours mes 3 euros d’actions suite à mon CDI éclair chez vous !